La région a été le siège d’inondations catastrophiques au cours des siècles derniers et plus récemment encore. Cette fiche présente un certain nombre d’entre elles, et notamment celle de 1856 sur le Rhône particulièrement dévastatrice qui a entraîné une grande prise de conscience dans la région et une réflexion globale sur la prévention du risque inondation.
Au XIXe siècle, deux événements de grande ampleur et généralisés à l’ensemble du bassin du Rhône ont marqué les cités rhodaniennes, au point d’être aujourd’hui cités dans les documents de référence des aléas (en particulier la crue de 1856 sur le Rhône).
La crue de 1856 a touché l’ensemble du bassin Rhodanien. Des précipitations exceptionnelles ont fait déborder le lit du fleuve, déjà saturé par les fortes pluies précédentes.
À Lyon, le débit du Rhône a atteint 4 200 m3/s en même temps que la Saône apportait 1 800 m3/s, soit un débit de 6 000 m3/s à Givors. Il s’est en réalité produit la plus redoutable concordance jamais observée.
Plus à l’aval, les concordances étaient parfaites avec les crues de l’Isère (2 600 m3/s), de la Drôme (820 m3/s) ou de la Durance (2 000 m3/s). Le débit à Beaucaire a atteint ainsi 12 500 m3/s.
Le phénomène s’est largement accentué par l’adjonction de l’eau de la Saône, de l’Isère, de la Drôme et de la Durance également en crue. Le bas Rhône a alors atteint les plus grandes hauteurs d’eau connues jusqu’à aujourd’hui.
Le phénomène observé en 1856 reste une crue de référence, puisque les plus hauts niveaux d’eau jamais connus à ce jour ont été atteints.
La crue du 22 septembre 1992 se situe dans le cadre des crues d'automne qui peuvent se produire sur les cours d'eau méditerranéens de moyenne montagne. Cet événement météorologique important, semble avoir été amplifié par les modes d'occupation du sol et de gestion des lits des cours d'eau. L'histoire et l'analyse géomorphologique indiquent en effet que l'Ouvèze a déjà connu des crues aussi importantes que celle du 22 septembre 1992.
Pour aller plus loin :
La rapidité de la crue de décembre 2003 est due à un épisode pluvio-orageux intense et généralisé sur le quart sud-est de la France.Il s’agit d’un phénomène méditerranéen classique lié à une perturbation provenant d'une collision entre des masses d'air froid et de l'air chaud provenant de la Méditerranée et saturé en humidité.
Pour aller plus loin :
Le 16 octobre 1979, un mouvement de terrain sous-marin catastrophique survenu à l’aéroport de Nice provoque un mini raz-de-marée à Antibes. A cette époque, le fleuve Var est en crue, et pendant les opérations de remblayage et de compactage, un glissement sous-marin de grande ampleur se produit, faisant disparaître dans la mer une partie de l’aéroport. Au même moment, après une baisse relative du niveau de la mer, un raz de marée de plusieurs mètres submerge le littoral sur un front de 100 km environ. Cette catastrophe causa la mort de plusieurs personnes.
Pour aller plus loin :
Des précipitations exceptionnelles ont affecté la région Provence-Alpes-Côte d'Azur du 14 juin au soir jusqu'au matin du 16 juin. Issues de masses d'air chaudes au sud du bassin méditerranéen, de fortes pluies ont pris un caractère instable et orageux lors de leur passage au-dessus de la mer. Le département du Var a particulièrement été touché par ces fortes pluies continues, engendrant des cumuls atteignant ou dépassant localement 400 mm dans la région de Draguignan. Les bassins versants de la rivière Nartuby et du fleuve Argens ont recueilli les précipitations les plus intenses, entraînant des crues catastrophiques, causant le décès de 25 personnes.
Pour aller plus loin :