Le bassin de l’Argens alimente le barrage de Carcès qui dessert Toulon et sa région. Cette dérivation représente environ le tiers de la totalité des eaux de surface prélevées dans le département du Var.
La ressource est utilisée pour moitié à des fins d’alimentation en eau potable (ce sont essentiellement les eaux souterraines qui sont sollicitées). Une part importante des eaux est également prélevée directement dans la rivière pour l’irrigation. Par ailleurs plus de 30%de l’eau consommée est utilisée à des fins non agricoles telles que les espaces verts, les piscines, les installations sportives et touristiques. Ce type d’usage est une des tendances fortes des dernières décennies et sans aucun doute l’enjeu majeur des prochaines années.
Les principales activités industrielles consommatrices d’eau sur le bassin de l’Argens sont des entreprises de béton ou des carrières. Les prélèvements liés à cet usage sont considérés comme négligeables.
Les principaux enjeux autres qu’agricoles sont représentés par les centres urbains de Draguignan et de Fréjus et par l’autoroute A8.
Les hautes eaux de l’Argens s’observent généralement de l'automne au printemps et correspondent à un débit mensuel moyen de16 à 35 m3/s. Les basses eaux d'été (juin à septembre inclus) ont une moyenne mensuelle de 6,05 m3/s.
Le risque d’inondation menace l’ensemble du bassin versant de l’Argens. Il résulte du climat méditerranéen qui génère de fortes précipitations et de la présence de nombreuses activités humaines dans les zones inondables.
La dynamique des inondations diffère en amont et en aval du bassin : en amont, sur la partie Ouest du bassin à dominante calcaire, l’eau s’infiltre et se stocke faisant un effet « tampon ». En revanche, en aval, les terrains plutôt imperméables du Massif des Maures et de l’Est du bassin entraînent un ruissellement rapide qui génère des crues brutales.
Cependant l’effet “tampon” ne fonctionne pas pour les crues de grande ampleur ou après une succession d’épisodes pluvieux, quand les karts sont saturés. En ce cas l’ensemble des eaux ruisselant sur le bassin versant coulent dans l’Argens.
C’est ainsi que le bassin a connu de fortes crues au fil des siècles et que la crue du 15 juin 2010, exceptionnelle, constitue l’un des plus forts évènements connus à ce jour sur la région. Cette crue a été provoquée par une pluviosité exceptionnelle de 400 mm soit l’équivalent de 6 mois de pluie en 20h. Les dernières crues similaires remontaient à 1827.
La Nartuby a dévasté la zone commerciale de Draguignan et la basse vallée a été recouverte par 2,5 mètres d’eau. A Roquebrune, Puget ou encore Fréjus, des lotissements, campings et zones d’activités ont entièrement été recouverts.
Le bilan de cet évènement est de 25 victimes, 35 700 sinistrés, 1 milliard d’Euros de dégats et 2 000 entreprises sinistrées.
En novembre 2011, une nouvelle crue de l'Argens, a à nouveau affecté les populations et les entreprises, déjà gravement sinistrées le 15 juin 2010 alors que beaucoup venaient à peine de terminer les travaux de rénovation.
Le Bassin versant de l’Argens (http://www.var.gouv.fr/IMG/pdf/PLAQUETTE_RH-Grand_public-BAT_cle0fa26e.pdf) |
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