L’aléa mouvements de terrain peut être défini comme la probabilité d’occurrence d’un événement mouvements de terrain d’intensité donnée dans une zone donnée sur une période de référence donnée.
Les deux composantes de l’aléa sont :
Le niveau d’aléa s’obtient en combinant les facteurs de probabilité d’occurrence et d’intensité du phénomène potentiel.
La prévision de la date de déclenchement d’une instabilité de terrain est très rarement possible car elle dépend de facteurs permanents imparfaitement connus et de facteurs déclenchant non prévisibles avec certitude (pluies, séismes, vibrations, activités humaines, etc.).
En pratique, la probabilité d’occurrence est la plupart du temps estimée de façon qualitative (faible, moyenne, forte, très forte) en évaluant la prédisposition du site à un phénomène donné en fonction des facteurs permanents d’instabilité.
Cette probabilité est donnée en fonction d’une échéance (ex : pour les PPR mouvements de terrain, la période de référence est le siècle).
C’est l’expression de la violence ou de l’importance d’un phénomène potentiellement réalisable.
Elle est le plus souvent définie non pas de façon directe en fonction des paramètres physiques du phénomène (volume, vitesse, superficie, profondeur, etc.) mais de façon indirecte en fonction :
NIVEAU INTENSITE | Niveau des mesures de prévention nécessaires |
Faible | 10 % de la valeur vénale d’une maison individuelle. |
Moyenne | Parade technique financièrement supportable par un groupe restreint de propriétaires. |
Forte | Parades spécifiques et hautement qualifiées, intéressant une aire géographique débordant largement le cadre parcellaire ou celui d’un immeuble courant, et d’un coût important. |
Majeure | Pas de parades techniquement possible (ou parade d'un coup insupportable pour la collectivité) |
Exemple d'échelle conventionnelle d'intensité (source : Guide LCPC)
Pour prévoir au mieux le phénomène qui pourrait se produire et dont il faut protéger les populations et les biensconcernés, il convient de déterminer pour chaque type de mouvement de terrain le phénomène de référence susceptible
de se produire sur un secteur homogène donné.
Conventionnellement, il s'agit du plus fort événement historique connu sur le site. Cependant, en l'absence d'antécédents
identifiés sur le secteur considéré, on se base :
À chaque mouvement prévisible de référence est associé un aléa de référence.
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DESCRIPTION L’évaluation de l’aléa repose sur l’expérience de l’expert à travers une approche essentiellement naturaliste. Les règles pour définir le zonage sont rarement explicitées et pour la plupart qualitatives. L’expertise reste l’approche la plus employée compte-tenu de la modicité des moyens requis. |
INCONVÉNIENTS • Peu explicite, cette approche n’autorise que rarementune critique constructive des cartes élaborées ; la comparaison des cartes réalisées par différents expertspeut être de ce fait délicate ; • Seuls les facteurs permanents (voir l'article sur les paramètres d'évaluation de l'aléa) sont généralement pris en compte ; il s’agit donc d’un zonage dans le temps et non d’un modèle spatio-temporel. |
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DESCRIPTION Elle est basée sur l’analyse en retour de phénomènes historiques connus. Il s’agit, par des traitements plus ou moins élaborés, d’extraire les facteurs de prédisposition aux mouvements de terrain (voir l'article sur les paramètres d'évaluation de l'aléa) et in fine les règles de définition des zonages. |
INCONVÉNIENTS • Nécessite d’avoir un échantillonnage représentatif pour réaliser des traitements statistiques significatifs. C’est un point particulièrement problématique qui motive le développement de bases de données exhaustives sur les mouvements de terrain. • Seuls les facteurs permanents (voir l'article sur les paramètres d'évaluation de l'aléa) sont généralement pris en compte (non prise en compte des facteurs déclenchant). |
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DESCRIPTION L’évaluation de l’aléa est basée sur une analyse mécanique de la stabilité à l’aide de modèles (modèles de stabilité) à deux ou trois dimensions. Le choix du modèle dépend des données disponbles. Le rôle des facteurs déclenchant (voir l'article sur les paramètres d'évaluation de l'aléa) est pris en compte. |
INCONVÉNIENTS Le calage des modèles de stabilité est directement dépendant de la densité et de la qualité des données disponibles. |
Le choix de la méthode dépend de :