Lorsqu’un incendie atteint une formation forestière (organisée ou spontanée) ou des zones boisées (garrigues, friches et maquis) dont la surface, d’un seul tenant, est supérieure à un hectare, ce phénomène naturel est qualifié de « feu de forêt ».
Pour qu’un feu de forêt se déclenche, il est nécessaire que trois facteurs soient concomitants, on parle alors du triangle du feu qui est composé :
- d'un combustible : végétation forestière ou zone boisée). Le risque est également lié à l’état de la forêt (sécheresse et entretien…) et à la nature des essences végétales (pins sylvestre, cyprès, cistes de Montpellier et bruyères figurant parmi les essences les plus sensibles…) ;
- d'un comburant : l’oxygène de l’air. Le vent active la combustion, accélère la propagation, dessèche le sol et les végétaux. Il est imprévisible car sa vitesse et sa direction varient en fonction du relief et des conditions météorologiques ;
- d'une énergie d’activation : source de chaleur (flamme, mégot), étincelle, arc électrique, rayonnement thermique.

Comment les feux de forêt se déclenchent-ils ?
Au niveau de la France métropolitaine, 90 % des départs de feux sont d’origine humaine, ils sont qualifiés d’« anthropiques ». Les travaux agricoles et forestiers représentent 40 % des causes humaines. L’imprudence des particuliers ou les accidents sont également des causes fréquentes (un tiers des causes), dont la plupart sont liées à l’emploi du feu (brûlage des déchets verts, barbecue), au jet de mégots de cigarettes ou aux dépôts d’ordures ménagères. La malveillance et la pyromanie, qui représentent environ 15 % des causes identifiées, génèrent le plus souvent les feux les plus virulents car ils apparaissent souvent en été lorsqu’il y a du mistral et un sol sec.
Certains départements de la région sont plus exposés que d’autres car ils présentent une surface forestière importante et aussi de nombreuses constructions à proximité augmentant le risque. C’est le cas des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes et du Var (cf. tableau surface).
La propagation d’un incendie de forêt dépend de plusieurs facteurs :
- espèces végétales présentes et densification de celles-ci ;
- implantation géographique et exposition au vent ;
- nombre de constructions présentes dans les interfaces « zones urbaines et forêts ».
Territoire |
Surface boisée (km²) |
Taux de boisement (%) |
Alpes-de-Haute-Provence |
3 400 |
49 |
Hautes-Alpes |
1 887 |
34 |
Alpes-Maritimes |
2 248 |
52 |
Bouches-du-Rhône² |
1 084 |
21 |
Var |
3 482 |
58 |
Vaucluse |
1 316 |
37 |
Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) |
16 070 |
51 |
Les Bases de données sur les incendies de forêt
La base Prométhée est une application de saisie des données sur les incendies impactant l’arc méditerranéen. Elle dresse un bilan historique et statistique des incendies de forêt survenues depuis 1973.
Elle est désormais intégrée dans la base de données sur les incendies de forêt en France (BDIFF) => lien site internet (https://bdiff.agriculture.gouv.fr/).
Les informations enregistrées sont gérées et vérifiées par les partenaires suivants :
- Ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer (MIOM) ;
- Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA) ;
- Institut National de l’Information Géographique et Forestière (IGN) ;
- Délégation à la Protection de la Forêt Méditerranéenne (DPFM).
Depuis 2000 en région PACA, pas moins de 874 km² de forêts sont parties en fumée avec des disparités suivant les départements impactés :
Territoire | Surface brûlée (km²) |
Alpes-de-Haute-Provence | 89.65 |
Hautes-Alpes | 9.99 |
Alpes-Maritimes | 109.41 |
Bouches-du-Rhône | 253.77 |
Var | 382.27 |
Vaucluse | 29.27 |
Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) | 874.36 |