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Observatoire Régional des Risques Majeurs en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Évaluation de l'aléa « Feux de forêt »

Cette évaluation permet de caractériser une forêt ou une zone boisée du point de vue de sa capacité à résister aux conséquences d’un incendie. Il s’agit de mesurer la morphologie du massif ou de la zone boisée, de connaître la composition de la végétation et de déterminer la probabilité de déclenchement d’un feu.

=> Trois types de feu

Un feu de forêt peut prendre différentes formes selon les caractéristiques de la végétation et les conditions climatiques dans lesquelles il se développe :

  • les feux de sol brûlent la matière organique contenue dans la litière, l’humus ou les tourbières. Alimentés par incandescence avec la combustion, leur vitesse de propagation s’avère faible ;
  • les feux de surface brûlent les strates basses de la végétation, c’est-à-dire la partie supérieure de la litière, la strate herbacée et les ligneux bas. Ils se propagent en général par rayonnement et affectent la garrigue ou les landes ;
  • les feux de cimes brûlent la partie supérieure des arbres (ligneux hauts) et forment une couronne de feu. Ils libèrent en général de grandes quantités d’énergie et leur vitesse de propagation est très élevée. Ils sont d’autant plus intenses et difficiles à contrôler que le vent est fort et le combustible sec.
=> Les différents types de feu de forêt (source © MEDD / DPPR)
=> Les différents types de feu de forêt (source © MEDD / DPPR)
=> Les facteurs de déclenchement

Deux types de facteurs conditionnement le déclenchement des incendies de forêt :

  • les facteurs naturels sont liés à la foudre qui provoque environ 10 % des départs d’incendie ;
  • les facteurs anthropiques, que sont les causes accidentelles, l’imprudence, les travaux agricoles et forestiers, la malveillance et les loisirs, conduisent au déclenchement de 9 feux sur 10.
=> les facteurs favorisant la propagation d’un feu de forêt

La propagation d’un feu de forêt est essentiellement favorisée par des facteurs naturels :

  • aux conditions du milieu à savoir les conditions météorologiques auxquelles le site sensible est exposé ; les vents forts et la chaleur conduisent à un dessèchement des végétaux ;
  • à l’état de la végétation en fonction de sa teneur en eau, de l’entretien général du massif, de la disposition des strates arborées et des essences d’arbres présentes ;
  • à l’existence de zone de relief dont les irrégularités favorisent la propagation du feu.
=> Exemples de propagation d’un feu de forêt – source © MEDD / DPPR
=> Exemples de propagation d’un feu de forêt – source © MEDD / DPPR
=> Les essences d’arbres

On distingue :

  • les pyrophiles sont très sensibles au feu ; il s’agit, par exemple, du pin sylvestre, de la bruyère, ou du ciste de Montpellier ;
  • les pyrorésistantes, comme leur nom l’indique ; résistent mieux aux incendies et peuvent protéger les pyrophiles à proximité ; il s’agit, par exemple, de la bruyère arborescente, du pin d’Alep, du chêne vert, du chêne liège, de l’olivier ou du châtaigner.