Le trait de côte est une courbe/ligne représentant l’intersection de la terre et de la mer dans le cas d’une marée haute astronomique de coefficient 120 et dans des conditions météorologiques normales. Par extension, c’est la limite entre la terre et la mer.
L’érosion des côtes est un phénomène naturel que l’on observe partout dans le monde. En France, près d’un quart du littoral s’érode. Ce phénomène peut avoir un impact important sur les activités humaines, en matière de développement économique, d’urbanisation du littoral, de tourisme et de protection de la biodiversité.
- Plus d'informations au niveau de la rubrique dédiée sur le site du Ministère de l'Environnement, de l'Écologie et de la Mer
- la Stratégie Nationale de gestion intégrée du trait de côte pour la période 2017 - 2019
- un communiqué de presse de Ségolène ROYAL a été publié le 03 février dernier concernant l'avenir du littoral et la prévention des risques littoraux ; il y est notamment question de la publication d'une Étude du CEREMA sur la cartographie d'un indicateur national de l'érosion côtière et d'un document d'information sur le trait de côte (notamment son évolution)
- Environ 27% des côtes françaises métropolitaines sont en érosion. CNRS Images et le BRGM ont co-produit un documentaire de 52 minutes sur le recul du trait de côte et ses enjeux (cf. Entre mer et terre).
Erosion des côtes rocheuses
Définition du phénomène
Le phénomène d'instabilités de falaises côtières a été étudié dans le cadre du projet de recherche VALSE 52012-2015)
Projet de recherche VALSE (Thèse , approche sociologique et Actions locales) : Vulnérabilité et Adaptation pour Les Sociétés face aux Érosions de falaises côtières en région Provence Alpes Côte d’Azur (PACA) : 2012-2015. (Collaboration entre BRGM, Université de Nice Sophia Antipolis (Géoazur), Université Aix-Marseille (CEREGE, LPED).
Ce projet a eu pour objectifs d’améliorer la compréhension des processus mécaniques d’érosion dans l’évaluation d’une loi probabiliste mettant en évidence le recul du trait de côte rocheux de la région PACA, en intégrant la dimension sociale de la vulnérabilité et de l’adaptabilité des sociétés et des territoires en questions face aux changements globaux.
Pour aller plus loin :
Evaluation de l'aléa
Cartographie de l’aléa mouvement de terrain sur le littoral de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur
L’étude de l’aléa liée aux falaises côtières sur la région Provence-Alpes-Côte d'Azur s’inscrit dans le CPER 2000-2006. Cette opération a comporté 3 phases :
Année 1 : État des connaissances et définition des aléas liés à l’instabilité des falaises côtières (en fonction de la géologie et de la morphologie)
Les observations de terrain ont permis de caractériser plusieurs types d'instabilités et d'érosion se produisant sur les falaises côtières de la région.
L’aléa a été qualifié en termes d’intensité en fonction de nombreux critères (la morphologie, la géologie, les circulations d’eau, la structure de la roche, la fracturation, l’action marine).
Des secteurs jugés sensibles en termes d’aléa ont ainsi été mis en évidence.
Année 2 : Définition des enjeux et hiérarchisation du risque instabilité de falaises
En croisant l’aléa avec les enjeux, le risque a pu être évalué et hiérarchisé sur l’ensemble du linéaire côtier régional.
Ainsi, sur l’ensemble du littoral rocheux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur , y compris celui de l’Étang de Berre et des îles habitées,des planches de synthèse reprennent les caractéristiques géologiques et les éventuelles instabilités de la falaise,ainsi qu’une qualification de l’aléa,du risque et des références aux études géotechniques ponctuelles déjà effectuées.
Année 3 : Proposition de parades et de schémas types d’aménagements sur 4 sites identifiés.
Les résultats d’une enquête de perception du risque par les usagers, réalisée au cours de l’étude, a permis une approche qualitative de la caractérisation de la vulnérabilité pouvant s’inscrire dans une politique de gestion du risque à l’échelle d’une commune littorale.
Pour aller plus loin :
Cartographie de l'aléa mouvement de terrain sur la littoral des Bouches-du-Rhône - Actions 2011 - 2014
Le département des Bouches-du-Rhône compte 362 km de littoral dont 41 km de littoral insulaire (Frioul, Maïre, Riou, Ile Verte pour les plus grandes), auxquels il faut ajouter les 78 km de littoral de l’Etang de Berre. Ce littoral est composé à 70 % de côtes basses (sableuses ou rocheuses généralement inférieures à 2 m de hauteur), les 30 % restants étant des côtes rocheuses généralement à falaises.
Compte-tenu de l'importance touristique de cette partie du littoral provençal, ce dernier est de plus en plus confronté au problème de l’érosion des falaises, avec des questions qui se posent sur la réalisation ou non de travaux coûteux de protection dans un souci d’aménagement. Cette érosion se traduit par un aléa instabilités de falaise, plus ou moins fort selon les zones du littoral.
Une première étude réalisée par le BRGM entre 2004 et 2007 a permis de faire un état de l’érosion des falaises côtières de l’ensemble du littoral de la région PACA, y compris des îles habitées, ainsi que du littoral de l’étang de Berre.
Une deuxième étude réalisée par le BRGM entre 2011 et 2014, a permis l’actualisation des connaissances et de la cartographie de l’aléa instabilité des falaises côtières plus spécifiquement sur les Bouches du Rhône.
Ayant pour objectif d’orienter les gestionnaires dans leur mission de prévention des risques naturels, cette étude a été effectuée à une échelle régionale (1/100 000e avec une validité 1/50 000e liée à la validité de la donnée de base de la carte géologique du BRGM au 1/50 000e). Elle a permis de qualifier l’aléa instabilités sur les 362 km de côte du département des Bouches-du-Rhône. Ainsi, sur les 100 km de côte rocheuse identifiées, près de 50 % sont qualifiées en aléa faible, 30 % en aléa moyen et 20 % en aléa fort.
La cartographie de l’aléa sur certaines zones à enjeux a pu être affinée avec une précision au 1/10 000e.
Le programme s’est déroulé selon 3 phases de travail successives, ayant eu chacune des objectifs techniques spécifiques dont les résultats ont été discutés puis validés au cours de comités de pilotage BRGM-DDTM13 :
- Phase 1: Actualisation des connaissances
- Phase 2 : Investigation terrain pour qualification aléa
- Phase 3 : Travail de synthèse.
Pour aller plus loin :
Evaluation du risque, Prévention et Protection contre le risque : En constrution ...
Erosion des côtes sableuses
En construction ...