1. Les points à retenir :
Le niveau de sinistralité est évalué grâce à plusieurs paramètres combinés fournis par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) et mis en forme par l’Observatoire National des Risques Naturels (ONRN).
Les aléas à considérer dans la présente fiche sont l'inondation, les mouvements de terrain et la sécheresse car ils représentent la majorité des arrêtés de catastrophes naturelles recensés en région PACA.
L'objectif est de déterminer à partir des paramètres de la CCR les communes les plus impactées. Les résultats détaillés ci-dessous donnent :
- 80 communes dites à « forte sinistralité inondation » ;
- 26 communes dites à « forte sinistralité mouvements de terrain » ;
- 136 communes dites à « forte sinistralité sécheresse ».
2. Forte sinistralité Inondation
Le niveau de sinistralité est évalué grâce à plusieurs paramètres combinés fournis par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) et mis en forme par l’Observatoire National des Risques Naturels (ONRN) :
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Le nombre de reconnaissance de CatNat inondation par commune sur la période 1982-2023 ;
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Le coût cumulé des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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Le coût moyen des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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La fréquence moyenne des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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Les ratios moyens « sinistres à primes » [ S/P ] par commune sur la période 1995 – 2019 (Ils sont calculés à partir des coûts des sinistres et des primes acquises [corrigés des variations du taux de surprime Cat Nat et du taux de prélèvement au titre du FPRNM] extrapolés à l’ensemble du marché) ;
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Le coût cumulé des sinistres par habitant sur la période 1995 – 2019.
Selon l’ONRN, les communes dites à « forte sinistralité Inondation » ont toutes un coût cumulé entre 5 et 276 M€ et répondent à au moins deux des conditions suivantes :
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Plus de 10 reconnaissances CatNat au titre des inondations ;
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Un coût moyen des sinistres « inondation tous types » compris entre 10 k€ et 20 k€ ;
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Une fréquence moyenne de sinistres « inondation tous types » supérieure à 10 ‰ ;
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Un ratio [ S/P ] « inondation tous types » supérieur à 100 %.
On compte 80 communes dites à « forte sinistralité Inondation » sur la région PACA, dont le coût cumulé est supérieur à 5 M€, regroupées dans les départements des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et de Vaucluse.
Parmi ces communes on en dénombre 42 dites à « forte sinistralité Inondation » de niveaux 3 et 4 :
- 13 communes dans les Alpes-Maritimes : Antibes, Biot, Cannes, le Cannet, Contes, Mandelieu-la-Napoule, Mougins, Pégomas, Roquefort-les-Pins, la Roquette-sur-Siagne, Sainte-Agnès, Vallauris et Villeneuve-Loubet ;
- 5 communes dans les Bouches du Rhône : Arles, Boulbon et Tarascon ;
- 17 communes dans le Var : les Arcs, Bormes-les-Mimosas, Cogolin, Draguignan, Figanières, Fréjus, Grimaud, Hyères, la Londe-les-Maures, la Motte, le Muy, Puget-sur-Argens, Roqebrune-sur-Argens, Sainte-Maxime, Taradeau, Trans-en-Provence et Vidauban ;
- 7 communes en Vaucluse : Avignon, Bédarrides, Bollène, Caderousse, Lamotte-du-Rhône, Lapalud, Mondragon et Sarrians.
Détail par commune des critères retenus pour caractériser la forte sinistralité au risque inondation
3. Forte sinistralité Mouvements de terrains
Le niveau de sinistralité est évalué grâce à plusieurs paramètres combinés fournis par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) et mis en forme par l’Observatoire National des Risques Naturels (ONRN) :
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Le nombre de reconnaissance de CatNat « mouvements de terrain » par commune sur la période 1982-2023 ;
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Le coût cumulé des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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Le coût moyen des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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La fréquence moyenne des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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Les ratios moyens « sinistres à primes » [ S/P ] par commune sur la période 1995 – 2019 (Ils sont calculés à partir des coûts des sinistres et des primes acquises (corrigées des variations du taux de surprime Cat Nat et du taux de prélèvement au titre du FPRNM) extrapolées à l’ensemble du marché) ;
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Le coût cumulé des sinistres par habitant sur la période 1995 – 2019.
Selon l’ONRN, les communes dites « à forte sinistralité MVT» ont toutes un coût cumulé > 2 M€. Elles répondent à au moins deux des conditions suivantes :
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Plus de 5 reconnaissances CatNat au titre des MVT hors tassements différentiels ;
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Un coût moyen des sinistres MVT supérieur ou égal à 10 k€ ;
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Une fréquence moyenne de sinistres MVT supérieure à 5 ‰ ;
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Un ratio [ S/P ] MVT supérieur à 100 %.
On définit le niveau 0 de forte sinistralité MVT lorsque que la commune présente seulement un coût cumulé > 2 M€.
On compte 26 communes dites à « forte sinistralité MVT » sur la région PACA, dont le coût cumulé est supérieur à 2 M€, regroupées majoritairement dans les départements des Alpes-Maritimes et du Var. Parmi ces communes on en dénombre 6 dites à « forte sinistralité MVT » de niveaux 3 et 4 :
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5 communes dans les Alpes-Maritimes : Aspremont, le Broc, Èze, Falicon, Saint-Agnès et la Turbie ;
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1 commune dans le Var : la Verdière.
Détail par commune des critères retenus pour caractériser la forte sinistralité au risque MVT
4. Forte sinistralité Sécheresse [ dénommée « SECH – RGA* »]
(* SECH – RGA = Sécheresse –Retrait-gonflement des Argiles)
Le niveau de sinistralité est évalué grâce à plusieurs paramètres combinés fournis par la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) et mis en forme par l’Observatoire National des Risques Naturels (ONRN) :
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Le nombre de reconnaissance de CatNat « SECH – RGA » par commune sur la période 1982-2023 ;
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Le coût cumulé des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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Le coût moyen des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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La fréquence moyenne des sinistres par commune sur la période 1995 – 2019 ;
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Les ratios moyens « sinistres à primes » [ S/P ] par commune sur la période 1995 – 2019 (Ils sont calculés à partir des coûts des sinistres et des primes acquises (corrigées des variations du taux de surprime Cat Nat et du taux de prélèvement au titre du FPRNM) extrapolées à l’ensemble du marché) ;
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Le coût cumulé des sinistres par habitant sur la période 1995 – 2019.
Selon l’ONRN, les communes dites à « forte sinistralité SECH – RGA » ont toutes un coût cumulé > 2 M€. Elles répondent à au moins deux des conditions suivantes :
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Plus de 5 reconnaissances Cat Nat au titre des « SECH – RGA » ;
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Un coût moyen des sinistres « SECH – RGA » supérieur ou égal à 10 k€ ;
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Une fréquence moyenne de sinistres « SECH – RGA » supérieure à 5 ‰ ;
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Un ratio [ S/P ] « SECH – RGA » supérieur à 100 %.
On définit le niveau 0 de « forte sinistralité SECH – RGA » lorsque la commune présente seulement un coût cumulé > 2 M€.
On compte 136 communes dites à « forte sinistralité SECH – RGA » sur la région PACA, dont le coût cumulé est supérieur à 2 M€, regroupées dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et de Vaucluse.
Parmi ces communes on en dénombre 28 dites à « forte sinistralité SECH – RGA » de niveau 4 :
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1 commune dans les Alpes-de-Haute-Provence : Pierrevert ;
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18 communes dans les Bouches-du-Rhône : Allauch, Belcodène, Bouc-Bel-Air, Châteauneuf-le-Rouge, la Fare-les-Oliviers, Fuveau, Gignac-la-Nerthe, Gréasque, Mimet, la Penne-sur-Huveaune, Peynier, Plan-de-Cuques, la Roque-d’Anthéron, le Rove, Saint-Savournin, Trets, Velaux, Ventabren et Coudoux ;
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1 commune dans le Var : le Val ;
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5 communes en Vaucluse : Blauvac, Gargas, Mérindol, Mormoiron et Saint-Saturnin-lès-Apt.
Cartographie des communes dites à forte sinistralité « sécheresse » par département (ONRN, données 2023)
Détail par commune des critères retenus pour caractériser la forte sinistralité au risque Sécheresse
Sources des données et méthode
La base de donnée nationale « Gaspar » recense tous les arrêtés de catastrophes naturelles publiés au Journal officiel depuis 1982. Elle permet d’actualiser Géorisques.
Créé en 2012, suite aux conséquences catastrophiques de la tempête Xynthia de 2010, l'Observatoire national des risques naturels (ONRN) a pour objectifs :
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d’améliorer et capitaliser la connaissance sur les aléas et les enjeux ;
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d’alimenter un dispositif d’évaluation et de prospective ;
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de contribuer au pilotage et à la gouvernance de la prévention des risques ;
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de servir l’analyse économique de la prévention ;
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de contribuer à l’amélioration de la culture du risque.
Depuis sa création, il associe trois partenaires :
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l'État, représenté par le ministère en charge de l'écologie (MTE) dont la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) ;
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la Caisse centrale de réassurance (CCR) ;
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la Mission des sociétés d'assurances pour la connaissance et la prévention des risques naturels (MRN, groupement technique de la Fédération Française de l'Assurance, ayant statut d'association).